Cette fois, c’est vrai. Nous sommes arrivés. Par contre, la réalité de l’aventure – nous y sommes pour plus longtemps que pour de simples vacances – n’est pas du tout intégrée!
Le voyage s’est bien déroulé, l’avion est même parti à l’heure. On ne peut pas en dire autant pour tout le monde puisque nos échangistes ont poireauté deux heures sur le tarmac de l’aéroport de Bordeaux. La moitié de la famille a dormi du décollage à l’atterrissage, tandis que l’autre moitié, dont je suis, s’est battue avec Morphée sans jamais vraiment gagner ou perdre.
Et depuis l’arrivée… je ne désouris pas ! Tendance niaiseuse.
Nous avons eu un formidable comité d’accueil nos amis Kristof et Blandine venus nous récupérer, et les échangistes qui nous attendaient pour nous saluer… en vrai. Même le chien était content. C’est chouette de rencontrer ceux chez qui nous allons vivre pendant quelques mois. Leur maison va devenir la nôtre et réciproquement. Même la voisine Pascale est venue nous faire un coucou dès qu’elle a vu la voiture dans notre nouveau jardin…
Parlant maison… quelle maison! La réalité dépasse largement les photos… C’est immense, beau, rustique, décoré avec goût. On se perd un peu dans les méandres, le tout étant de comprendre comment se rendre d’une pièce à l’autre. J’avoue que ça justifie tous les efforts incroyables que Fred a fait pour multiplier les travaux chez nous; ça rend notre demeure un peu plus à la hauteur de la leur. Bon, il pleuvait pour notre arrivée, mais ne dit-on pas « mariage pluvieux, mariage heureux »!?!
Partout où mes yeux se posent, je découvre. Je crois que c’est ce qui me fait vibrer, cet état d’hyper attention où tout devient sujet d’ébahissement, de surprise, d’étonnement, de questionnements. la découverte, quoi… de la maison bien sûr, mais aussi des routes. C’est vrai que le GPS de K. nous a fait passer par des chemins de travers assez improbables. Les noms sur les panneaux, le premier village où nous avons « soupé » (vq, version québécoise!) ou plutôt dîner (vf version française) avec une église ravissante qui donnait un concert de chants basques. Fred m’a regardée, tenté, mais rapidement conscient que dans notre état, il n’y avait rien d’autre à faire que manger! Comme nous ne sommes pas à Paris, les prix sont plus gentils: un menu à 15 euros (env. 19$) – bradé sur la facture par la suite – comprenant entrée à volonté (le pâté était tellement bon), plat (je ne suis pas venue à bout de mes… 20 coeurs de canard), fromage ou dessert (un quart de tarte au citron) et 1/4 de bouteille de vin (forcément bon vu la région), on aime ça. Et il n’y a pas la surprise des taxes à la fin, les taxes sont cachées… dans la note, c’est beaucoup plus doux comme impression. Quant au pourboire, il reste à la discrétion des clients.
L’accent?.. je sens qu’on va bien rigoler. D’ailleurs, notre échangiste québécois a repris le sien dès qu’ils nous a vus. Mais ici, c’est… nouveau. Notre fille appréhende un peu l’école où les moqueries/boutades risquent d’aller dans les deux sens…
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Je pars en promenade, je profite des premiers rayons de soleil tandis que la tribu dort encore. C’est fou ça, je suis la seule qui a rarement fermé les yeux dans l’avion et je suis la moins décalée… à moins que ce soit mon état normal. Les cloches de l’église sonnent les heures. Ah, j’aime ça. La voisine nous a rassuré en disant que dans quelques temps, on ne les remarquerait plus. Mais je ne suis pas d’accord, je veux profiter de cette proximité.
Amusante et intéressante cette impression d’être à l’étranger tout en étant chez nous. C’est très curieux. Mais c’est exactement ça: on reconnait les codes, sans être trop sûr, mais dans un autre décor. Ah l’énergie des nouveaux arrivants!
Bonnes promenades, re-découvertes, orages et chaleur soudaines, café en terrasse à la fin du marché, apéro en terrasse au couchant……j’espère que tes enfants vont aimer . Je vous souhaite à tous le meilleur en cette belle Gironde.
je dois aller à St Jean de Luz fin vers le 20 aout, mais j’ai cru comprendre que vous seriez ailleurs. A la prochaine !
Isabelle.