une année en Gironde 30 – Pays Basque 2

Une photo vaut mille mots :

En quelques années, le village d’Espelette est passé de l’anonymat à la réputation internationale. Tout ça pour une histoire de piment savoureux qui a le mérite de ne pas trop piquer. Car on ne parle pas de poivron ici, mais bien de piment. Et toute la ville lui voue aujourd’hui un culte pour le plus grand bonheur des commençants et des touristes.

Quelques producteurs s’essaient à moderniser l’image de l’AOC Piment d’Espelette. À mon sens une excellente idée dont devraient s’inspirer les producteurs de sirop d’érable québécois. Toutefois, même les plus audacieux doivent conserver les logos d’origine… à l’arrière des emballages.

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Avant Espelette, nous avons déjeuné/lunché à Zugarramurdi. Apprendre à prononcer ce nom basque espagnol tient du défi. On a fini par y arriver. Mais quel est l’intérêt de Zugarramurdi? Qu’est-ce qui justifie qu’on essaye de repérer ce village sur une carte, puis qu’on tente de s’y rendre? Une grotte… Alors franchement, elles sont légions dans le coin. Je ne connais pas toutes les grottes de Pays Basque, mais celle de Zugarramurdi (c’est pour que vous vous entrainiez) est bien intéressante. En prime, hors-saison il n’y a pas trop de monde malgré les congés scolaires et le week-end de la Toussaint.

Amis Québécois, cette photo est pour nous. Perso, quand j’ai lu « Ben Tabarouette », j’ai éclaté de rire. Je sais, il ne m’en faut pas beaucoup, mais quand même. C’est fort non? Surtout que nous sommes ici entre Sare et Zuggaramurdi, quelque part à 30 minutes de St-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées Atlantiques espagnol. Les Venta (en espagnol le V se prononce B) sont tout simplement des boutiques…

Et moi qui croyais pratiquer mon espagnol perdu sur les plages cubaines. Nada, oui. Tout le monde parle français à Zugarramurdi, tu parles d’un dépaysement.

Autour de la grotte, une promenade bien agréable et pas trop forçante. Surtout, le Musée des sorcières, que nous n’avons pas visité. J’ai aussi mes limites en terme d’attrape-nigaud.

La grotte. Assez impressionnant quand on sait qu’elle est érodée depuis bien longtemps et que, contrairement aux ponts de Montréal, elle ne tombe pas… elle.

Les enfants ont adoré joué à cache-cache dans les coins et recoins. Et c’est vrai que c’était amusant.

Autre spécialité locale, le mur vertical, jusque là, tout est normal. Sauf que les murs sont constitués de pierre plate (comme une plaque d’ardoise), littéralement plantée à la verticale. L’effet est saisissant.

Zugarramurdi (ça y est je l’écris du premier coup sans hésitation) est donc le royaume de la sorcière. Partout dans les quelques boutiques, on trouve donc du jus de mandragore. Aucune idée du goût. Je n’ai même pas vu de ver comme dans la téquila??

Parmi mes animaux culte, les moutons; Ici, ils sont beaux et « fluffy » (gonflé, pneumatique, moelleux, bouffant, etc…). J’aime aussi les ânes, les vaches, les cochons; Je dois avoir l’âme d’une fermière quelque part.

Juste avant la frontière, enfin l’ex-frontière puisque depuis l’Europe, il n’y a plus de douaniers aux postes frontière, on trouve des magasins qui s’apparentent aux anciens duty-free. « Des supermarchés de blaireaux », dira C. Les locaux s’y rendent surtout pour l’alcool et les cigarettes, mais à bien y regarder, les prix ne sont pas si bas que ça. Pourtant, le supermarché est bondé. Les gens iraient une dizaine de kilomètres plus loin en Espagne, et là, ils feraient de vraies aubaines. Mais bon, c’est loin aussi.

Oui, oui, la même qu’au Québec!

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Au registre des promenades basques: la Rhune vaut le déplacement. Avec ses 905 mètres d’altitude, le sommet fait office de frontière entre la France et la Navarre. Les cromlechs – ouais, c’est Wikipedia qui le dit – attestent de présence de l’homme dès la préhistoire. Et il paraîtrait que l’Impératrice Eugénie y a développé son goût pour les marches montagnardes. On a aujourd’hui le choix: marcher pendant 5 heures les quelques kilomètres en fort dénivelé positif, ou prendre le train à crémaillère qui existe depuis 1924. Là, le dépaysement commence.

Dans le fond, juste dans l’arrière pays à 15 minutes de St-Jean-de-Luz (sans embouteillages), passé les terrains de golfs et l’Hôtel Chantaco, on distingue la Rhune.

Quand il fait beau, c’est la folie furieuse, les familles se précipitent sur cette activité facile. Nous avons pris l’option, il fait moche, la pluie menace et punaise qu’on se caille… bref, il y avait moins de monde.

Franchement, 35 minutes bien sympathiques en montée comme en descente. Les trains ne se croisent qu’à un endroit. Je vous épargne le vidéo! Au retour, on ne comprenait pas pourquoi le train a sifflé trois fois… Deux Pottocks, les poneys locaux, paressaient tranquillement sur les rails.

En haut, cette station antenne relais radio, digne des meilleurs James Bond. J’aurais été plus inspirée si je n’avais pas autant gelé. Un chocolat chaud plus loin… nous sommes repartis.

Ça penche vraiment, et évidemment, je me suis mise à imaginer que les freins lâchaient… Au fond, St-Jean-de-Luz bien sûr, mais vous aviez deviné.

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