Manta Corridor, Dominique Sylvain, Policier Points, 2006

Je me suis inscrite à un stage d’écriture de romans policiers, la moindre des choses est d’en lire; le plus possible, les plus variés et divers, mais plutôt d’auteurs français, histoire de savoir à quoi ressemble le marché local. À l’occasion d’un passage à l’aéroport, je me suis donc procuré quelques ouvrages dont ce Manta Corridor par lequel j’ai choisi de commencer.

Dominique Sylvain, l’auteure Lorraine, publie environ un roman par an depuis Baka! en 1995. Autant dire qu’elle a la plume aiguisée. Elle était journaliste avant de devenir romancière, et ça se lit. Un peu trop à mon goût. Ça marche, mais il y des tics de langage et de structure qui m’ont un peu fatiguée. De même, j’ai cru à certains passages que l’auteure était Québécoise tellement je retrouvais des expressions plutôt de Montréal. Rien de grave, donc.

Manta Corridor raconte l’histoire – assez invraisemblable, voire totalement – de la disparition inattendue de Louis Manta, le shampouineur du salon de coiffure parisien les Fééries de Dakar, tenu par la truculente Lady Mba. L’ancienne commissaire de police Lola Jost et sa complice américaine, danseuse topless au chômage, Ingrid Diesel, vont remonter la piste de ce plongeur sous-marin du quai de Valmy aux fosses de plongée en Indonésie, avec l’aide de personnages aussi improbables que leur patronyme : Sacha Klein, la voyante qui voit à l’envers, Pierre-René Paulin, un mec qui pue et réactive le culte néonazi en cherchant à récupérer des trésors de guerre, Abel Léonard et son frère tenanciers d’une péniche boîte de nuit sur la Seine, Pierrette Quesnel, la taupe documentaliste, Gabin Massa le propriétaire du salon de coiffure d’en face et ex-compagnon de Lady, Clarisse Nengwa sa petite amie hystérique, etc. Trop de monde. Plusieurs morts plus loin, c’est la fin, voilà.

J’ai surfé sur ce livre sans que rien ne m’y retienne. Je ne me suis pas attachée aux personnages – certains apparaissent, puis disparaissent, un peu sans raison – pas même aux deux enquêtrices. Je n’ai jamais cru à rien, ni aux individus, ni aux situations, ni à l’intrigue, ni même aux citations qui ponctuent les 100 premières pages. Le passage d’information est cousu de fil blanc : attention, l’auteure vous parle maintenant des néo-nazis, maintenant, de la brigade Fluviale de Paris, etc. Pourtant j’ai lu jusqu’au bout, sans me forcer. Sans passion, mais du coup, sans tristesse en refermant le livre!

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