Un certain 24 février, nous nous promenons sur le port de Cassis. Il fait au moins 20°C. Le lendemain, nous partons pour les Alpes et le ski. Surréaliste.
Cassis est un adorable village à 20 km de Marseille, une fois passé le col de la Gineste. Plus de 10 000 coureurs s’attaquent chaque automne au mythique semi-marathon Marseille-Cassis : 10km de côte, suivis de 10km de descente. Rien que la route vaut le détour avec ses panoramas spectaculaires sur les calanques et la Méditerranée.
L’arrivée au village est compliquée, et trouver un stationnement/ parking tient du sport national. Fred tournera pendant plus d’une demie heure !!! On s’entend, nous sommes hors-saison. Comme l’écrit l’auteure du guide Marseille week-end (Lonely Planet), « en saison, Cassis frôle l’asphyxie. » Pas de mal à la croire.
Charmant. Premier qualificatif qui me vient à l’esprit pour évoquer ce petit port de pêche saturé de barques de bois multicolores. Quelques ruelles dont les maisons déclinent les jaunes et ocres locaux. Le quai principal bordé de cafés et restaurants. La digue qui donne sur la plage de petits cailloux. Autour, les étonnantes falaises qui tombent à pic dans l’eau. Un paysage contrasté relevé par le ciel azuréen de ce drôle d’hiver.
Le propriétaire du restaurant Le Grand bleu où nous mangeons (délicieux, copieux et abordable) nous explique qu’il a neigé il y quelques semaines. Du jamais vu (ou rarissime). Dès qu’il fait beau, les terrasses se remplissent. Un peu de touristes, beaucoup de locaux qui viennent profiter du plaisir de déambuler en frimant un peu. Certaines sortent leur fourrure (je parle manteau, ici). La majorité des femmes arborent des lunettes noires disproportionnées. Toutes les mêmes. Pas mal de vieux aussi qui ronronnent presque de la tiédeur de la journée.
Au détour d’une petite aux pavés taillés, une patinoire synthétique où les enfants s’amusent. Comme dit ma fille aînée, les Français sont des footballeurs nés, mais quand tu leur mets des patins au pied… rien ne va plus. C’est ça!
Pour se rendre à Gareoult, nous empruntons la magnifique route du Castellet, par La Ciotat et Ceyreste. Décidément, cette région se découvre agréablement sous le soleil de février, loin des hordes de touristes estivaux.
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Ce texte a été publié le 27 février dernier, sous le titre : Une année en Gironde 50.