cinq jours avec un âne dans les Pyrénées 1/3

On y pensait depuis longtemps. Agnès et Laurent W. nous ont donné une bonne adresse. Il ne nous en fallait pas plus. Voilà, nous sommes partis randonner en famille : deux enfants, deux adultes, un âne et un paquetage. Six jours en autonomie (sans ravitaillement) autour de Port de Castet, à une vingtaine de minutes de Pau, au coeur du Béarn.

À la base, Fred et moi adorons marcher. Chaque fois que l’occasion se présente, nous sommes aux anges. Ça nous rappelle notre jeunesse !!! Parce que nos faits d’arme remontent à des années et nous ne sommes plus très en forme.  Les enfants ? J’avais bien vu Mam’zelle grimper le Mont Saint-Hilaire comme une chèvre, mais bon. Monsieur Chose ferait n’importe quoi avec nous. Ça devrait fonctionner. D’autant que la randonnée – 41km, avec un dénivelé positif de 2500m – a été prévu pour des petites jambes d’enfants.

*****

Nous faisons la connaissance de Nais – dite Zaza, notre ânesse d’une douzaine d’années. Croisée âne des Pyrénées et âne du Poitou, elle est haute sur pattes et très résistante. Elle a la croupe étroite et semble avancer sur des talons hauts tant sa démarche est élégante. Coup de foudre instantané.

Les règles de Petits pas sont rigoureuses : pas plus de 40 kg sur l’âne. Petit contretemps, nous avions prévu deux ânes, pour finalement n’en prendre qu’un. Au moment de partir, changement de paquetage donc et rapide passage de quatre à deux sacs de bât. Christine et Patrick, les sympathiques propriétaires du troupeau, nous regardent faire de loin. Trois randos partent en même temps et les ânes ont des fourmis dans les pattes. Finalement, nos sacs sont prêts : 40 kg sur l’âne (équipement de camping, préparatifs de repas et nourriture), plus un petit sac à dos chacun avec nos affaires personnelles, casquette, lampe de poche, couteau et gourde. Jusqu’au chien qui porte ses croquettes, ce qui lui a valu un franc succès auprès des autres marcheurs!

Nous partons enfin au-dessus du Port de Castet. Une montée en pente douce qui nous met en jambes tranquillement.  Pause lunch. L’orage menace. Nous croquons dans le saucisson au milieu des chevaux sauvages. Nous repartons relativement vite vers le clôt de Bordiu où nous passerons notre première nuit.

Comme elle est disponible, nous dormirons dans la cabane. Rudimentaire à souhait : deux bancs, une table qui se sortent autour du feu de bois. Un large plateau de planches fixé à 70 cm du sol. Nous disposerons nos tapis de sol et les sacs de couchage pour la nuit. À mon grand âge, dormir sur une planche n’est pas de tout repos. J’ai les hanches qui flanchent, le cou tordu, les côtes qui grincent. Pour faire court, mon capital sommeil était un peu galvaudé au réveil. En trois nuits, j’aurais repris l’habitude de dormir n’importe où, et je me réveillerai sans une ride de travers.

Dès le premier jour, nous développons notre routine : marche tranquille, pause collation, marche, lunch, marche jusqu’au lieu où l’on passe la nuit. Installation du campement, recherche d’eau potable, souper/dîner. Les enfants montent alors sur l’ânesse et la prennent pour une ponette. Jeux de société, yam’s en particulier, vu qu’on ne connaît aucun jeu de cartes – il va falloir améliorer cet aspect parce que franchement, cinq soirs de yam’s… – et dodo.

Une réflexion au sujet de « cinq jours avec un âne dans les Pyrénées 1/3 »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s