Tous les enfants le disent, un jour ou l’autre. C’est normal de vouloir se mesurer à l’autre. « J’ai gagné, c’est moi le meilleur ! » C’est étonnant, personne ne crie : « J’ai perdu, c’est moi le moins bon ! » Pourtant, ça vient ensemble, quand il y a un gagnant, il y a un perdant. Un truc vachement dur à comprendre par les petits en général, garçons souvent. Enfin, le mien.
Arrive le Vendée Globe. Une course de Formules 1 des mers : des voiliers high tech à l’extrême, pilotés par un seul marin (tiens, on ne dit pas marine… trop de références négatives peut-être?) pendant une toute petite centaine de jours. Pas d’assistance, pas d’arrêts. Navigation extrême. Bateaux hors norme et hors de prix. Quelques millions d’euros, chaque.
La course a commencé le 10 novembre. Cinq jours plus tard, sur les 19 partants, deux bateaux sont retournés au port après des avaries, un troisième a été heurté par un chalutier, un quatrième se met à l’abri pour réparer un bris matériel… La victoire a-t-elle le même goût quand tous les concurrents abandonnent ?