C’est bien beau un anniversaire – le mien, cette année a été absolument parfait – encore faut-il assumer son âge. Facile à 20 ans, quoique. Moins à 50 ans… quoique ? Quelqu’un me disait que le plus dur avait été 18 ans. Moi aussi pourrais-je ajouter. Une autre me disait, 70. Et toutes mes amies pour qui 50 a été un cap redoutable.
Moi j’ai trouvé la technique : je m’annonce à la dizaine supérieure. Je ne suis pas déçue. Et tout le monde de me trouver l’air si jeune ! Parce que finalement, c’est là le problème : le manque d’adéquation entre l’âge réel, celui du corps, celui du coeur.
C’est moins vrai aujourd’hui, mais j’ai longtemps paru beaucoup plus jeune; question de peau, question de look. Autant je me suis toujours sentie proche des plus âgés, autant je ne me vois pas vieillir. Bien sûr les rides et les cheveux blancs gagnent du terrain. Bien sûr je ne peux plus faire 10 choses en même temps. J’encaisse de plus en plus mal les soirées tardives et le manque de sommeil. Le corps ralentit, le coeur s’emballe toujours aussi vite. Lui n’a rien perdu de son enthousiasme. Il caracole au mot doux, au geste attentionné. Je suis aussi à l’aise parmi les vingt que parmi les 50, voire les 60 et plus. Tant qu’ils m’allument de leur enthousiasme, leur connaissance, leurs plaisirs à partager…
L’âge, franchement je m’en fous. Et savez vous quoi ? Je suis tellement mieux dans ma peau aujourd’hui qu’à 20 ans. Quel chemin parcouru. Et quand je vois tous ces quinquas qui rêvent de gamines, je me dis qu’ils n’ont rien compris ! Mais c’est un autre sujet…