Suivre les apprentissages d’un enfant handicapé met en perspective un paquet de choses. Au hasard, l’orthographe. En français, c’est un sport, une religion, un acte de foi : un sot, un seau, un sceau, un maire, une mère, une mer, etc… Chaque mot son écriture et son sens.
En CE1 (équivalent de 3e année), l’orthographe est au coeur des apprentissages académiques système scolaire français. Chaque jour, un lot de mots à apprendre. Notre fils ne peut pas apprendre de manière « visuelle » ou globale. Il déchiffre chaque syllabe, et entend un mot, et lui donne un sens. Pour lui la guère n’a aucune raison de s’écrire guerre. Pourquoi 2 f à difficile, 2t mais 1p à attraper ? Pourquoi un m au lieu d’un n devant p, b et m ? Pourquoi enfant et pas anfant, ou enfen ? Pourquoi plein de moyens d’écrire le son 1 (un, lin, frein, pain, faim) ? Et nous, de trouver des moyens mnémotechniques pour qu’il y parvienne plus facilement. Des fois, c’est vraiment compliqué ! Je manque tellement de créativité.
Ce matin, nous avons lu le texte ci-joint. Soudainement, la notion d’orthographe est devenue superflue…