Découragée. Ah, je vous imagine posant des questions sur ma vie privée. Non, non, comme les grandes stars, je tairais mes états d’âme. Mais par un curieux concours de circonstances, je regarde la télé avec mes enfants. Je crois que ça ne m’était pas arrivé depuis les 15 derniers mois.
Je ne suis pas une référence en la matière, loin s’en faut. J’ai débranché mon poste avant le dernier déménagement, en 2006. Mais là, je suis estomaquée : en France, certaines pubs sont unilingue anglais. Oui, c’est vrai. Tissot s’offre un accent british en prime. Lights off, Party on… pour Just Dance. Barriere poker et son Sunday 100 K (non, je n’invente pas). Par exemple. Les autres, celles en langue de la majorité sont parfaitement débiles. On est loin des années de gloire où les écoles françaises menaient le bal devant leurs consoeurs nord américaines qui ne faisaient que de la réclame. Sauf, j’avoue, MacDonald et sa promo d’une approche santé, bio et écolo pour le même prix depuis 8 ans. Efficace.
Après de longues longues minutes de pubs… La France a un incroyable talent. AAAAAhhhhhh. Dave (Belge au départ) et Gilbert Rozon (officiellement Québécois) forment le jury, avec la fille de service : impossible de récupérer son nom sur le site de l’émission. Ah si, Sophie Edelstein, directrice artistique du cirque Pinder (information trouvée sur Wikipedia). Même Susan Boyle était plus spectaculaire que les invités qui se suivent. Défilent alors tout un tas d’artistes en devenir : un lanceur d’arbalète, un lanceur de couteaux, des chanteurs, des plasticiens (un numéro redoutable dans lequel un homme poussait un énorme domino au milieu de centaines de petits dominos, tandis que sa femme incantait. Étrange.), des transformistes qui chantent les soeurs jumelles… Rien, mais alors rien qui m’allume ou me surprend.
Arrive le bitchage en règle de Rozon : » non mais lui n’est pas habitué à recevoir des bravos, alors il faut qu’il se mette en avant, qu’il fasse son show. Il a besoin d’être la vedette. Dave et moi, nous sommes des artistes, nous savons ce que signifient des applaudissements… »
Dans mon lointain souvenir de vieille chnoque, à la télé, en France, il y avait de bonnes émissions. De celles qui, comme un livre, nous intéresse, nous intrigue, nous apprendre, nous font rêver, sourire, aimer. Et là, misère la France a un incroyable talent…. mais oui, celui d’être descendue aussi bas que ses alter-égos américaines. Bon, et bien, j’éteins l’écran alors.