en manque

Je me souviens avec un sincère attendrissement de la vraie grosse chute de neige. Celle qui tient au sol. Quand je suis arrivée au Québec, il y a un quart de siècle, c’était avant la fin novembre à Montréal. De plus en plus souvent mi-janvier, maintenant. Sauf il y a quatre ans. Ah, l’hiver 2008 : 371,4 cm de neige dans la métropole, plus de 5 mètres autour de Québec, la capitale. Pas en une seule fois, heureusement.

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Photo extraite du site artphotokebek.com du photographe Richard Gauthier

La première tombée de neige est tout simplement magique. De la poussière qui tombe d’un ciel gris blanc, qui se transforme bientôt en gros flocons légers. Le tapis de sol épaissit à vue d’oeil. Les derniers vélos se transforment en oeuvres d’art éphémères. J’ai un souvenir très marquant de longues promenades en soirée : les lampadaires à la lumière orangée, dans leur faisceau un pointillé tout blanc. Chaque pas – naturellement ralentit, crisse en cadence. Regardez autour de vous ce soir-là, même les plus grincheux sourient et retrouvent leur âme d’enfant. Un cliché, qu’il serait dommage de bouder. Il y a toujours quelqu’un pour essayer de faire sa première boule de neige. Ratée. La matière est trop fine et refuse de se laisser prendre. On ouvre la bouche pour regarder la vapeur s’en échapper, emmitouflés que nous sommes. Manteau, bonnet/ tuque, écharpe, gants/ mitaines, grosses bottes récupérées au fond du placard pour l’occasion. Les myopes laissent leurs lunettes dans une poche, autour d’eux, un grand flou virevolte joyeusement.

J’entends déjà les copines : la tempête c’est chouette, mais les lendemains ressemblent à un cauchemar quand tu habites en ville. Cauchemar ? Le mot est presque faible !

Les tempêtes sont souvent annoncées à l’avance, chacun s’y prépare avec plus ou moins de bonheur. Affronter les lendemains sans obligations particulières tient de la rigolade. Mais ceux qui doivent batailler avec la fermeture des écoles, la voiture disparue, les rues bloquées, les alarmes des déneigeuses, les embouteillages urbains, alouette (non justement, elles sont parties dans les Sud, pas folles)…

Sans compter qu’avec la neige et le froid, il habiller les enfants en cosmonautes, et nous avec. On ne peut rien oublier, sous peine d’engelures.

Même moi que la maladie de Raynaud condamne à détester le froid, l’humidité, l’hiver et ses activités extérieures en général, je fonds de plaisir à l’annonce d’une prochaine bordée de neige. À Bordeaux, on repassera ! Alors forcément, je suis en manque.

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Pour illustrer mon propos, je me suis mise à chercher des photos, puis des vidéos. J’en ai trouvé une grandiose. Faites-vous plez, et appréciez l’hiver québécois à sa juste valeur !!!

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