Je m’en suis moquée pendant combien d’années ? Je les trouvais affreusement quétaines – ringardes – dans les quartiers populaires de Montréal où elles étaient légion. Âge aidant, je me suis mise à les adorer. Pas au point de décorer ma maison du plancher au plafond, mais avec une nette amélioration : les premières guirlandes font maintenant leur apparition le premier wee de décembre. Traditionnellement, je les enlève… fin janvier !
Dans les pays nordiques, la lumière fait dangereusement défaut dès le début de l’automne. Profitant des Fêtes, les gens déguisent leurs maisons en sapin de Noël : des guirlandes, des décorations, des personnages illuminent les parvis, balcons, terrasses, garages et autres jardins. Même les abris temporaires de voitures (communément appelé abris Tempo, bonheur des banlieues) s’enorgueillissent de lumières multicolores dès les premiers vrais frimas.
C’est vrai au Québec, c’est sûrement vrai – même sous une forme différente – en Scandinavie, mais je découvre que cette frénésie des lumières s’est joyeusement importée en France, et même dans le sud de la France. Enfin à Marmande (Lot-et-Garonne), à l’orée des Landes, les voisins embellissent leur façade chaque hiver. Aujourd’hui, même à Bordeaux, j’ai vu ma première maison enguirlandée.
Mais ça ne vaudra jamais – ah, ils sont forts ces Américains – une rue surréaliste, au coeur de Palm Springs, en plein désert Californien, où chaque maison brillait de mille feux. À la veille de Noël, les issues étaient fermées aux voitures et les piétons venaient admirer ces exubérants grouillements lumineux. Je ne m’en suis jamais remise, j’avoue!
Cette année, nous la jouerons sobre. Notre sapin est déjà pimpant dans le salon, mais la guirlande extérieure attendra encore. Enfin, point trop n’en faut. En fait, la tradition juive l’a bien compris en soulignant elle aussi Hannoukah – comme la victoire de la lumière sur l’obscurité hivernale, du 6 au 9 décembre.
Que la lumière soit 😉