J’aime la radio. Profondément. Depuis toujours. Jeune adulte, j’écoutais France Inter du réveil au coucher. Arrivée au Québec, je suis naturellement passée à Radio Canada. J’ai bien essayé d’en faire aussi, sans succès. À l’époque, l’accent français sur les ondes n’était pas trop apprécié. Qu’à cela ne tienne, je me suis mise à écrire. De retour en France, j’ai repris mes habitudes sur France Inter. Incroyable, quelques émissions existent toujours, vingt-cinq ans après.
Autant j’aime la radio, autant je n’aime pas la télé. Chacun ses goûts. À la radio, moins d’ego (ça se discute, j’en conviens). Plus de contenu. Ça me parle. Chaque émission nous ouvre les portes d’univers différents. Moi qui ne suis pas férue de science, me passionne pour La Tête au carré, la quotidienne scientifique. Dynamique, varié, léger et sérieux à la fois, les animateurs mettent la science à portée de tous. Nulle en économie, je me surprends à retarder la descente de voiture pour entendre les reportages d’ On n’arrête pas l’éco, l’hebdo économique.
Surtout, la radio m’autorise des rencontres avec des gens, plus ou moins connus du grand public, mais tous d’exception. Guy Gilbert, le prêtre des punks à chien, Philippe Charlier, le médecin légiste archéologue, Marie-Charlotte Devise, fondatrice de Clichés urbains… Je pourrais en nommer des listes entières, tant ces personnes passionnées, parviennent à me faire entrer dans leur univers en quelques phrases.
C’est peut-être ça : la radio autorise le rêve. Tiens, c’est drôle, je n’ai pas parlé des radios commerciales saturées de pub !