Quand même, les Françaises me bluffent. Comment font-elles pour rester globalement minces – l’obésité gagne mais aucune comparaison avec l’Amérique du nord – en mangeant autant de choses réputées pour « faire grossir ». Ah, elles n’en mangent pas ? Elles regardent les enfants en dévorer… Peut-être. Mais alors, ça commence tôt. Un anniversaire n’en est pas un sans bonbons, par exemple. Pour le goûter, les biscuits, surtout fourrés, sont les bienvenus. Le Nutella est pratiquement inscrit au Patrimoine national. Que dire des chocolats à Noël ?
Dans l’entrée dans le moindre petit supermarché, dès le début de décembre, ils sont là. Des rayons entiers de chocolats, pralinés, noir, au lait, blanc, à la cerise, à la menthe, à l’orange. Même au grand angle, je ne parviens pas à tous les saisir.
Je revois le sourire taquin de ma mamie quand on lui en offrait. Les années où elle ne fabriquait pas ses truffes au chocolat amer – une Italienne ne transige pas avec le Machiatto. C’était un vrai privilège, un luxe qu’elle dégustait d’abord du regard. Puis elle grignotait du bout des lèvres. Tout son visage brillait de plaisir. Enfin, elle s’autorisait de croquer. Les yeux fermés, elle laissait fondre sur la langue. Après que les saveurs aient emplit son palais, et qu’elle ait déglutit, elle rouvrait les yeux. Transportée. Comment voulez-vous, avec un tel modèle, ne pas devenir gourmande.
Si vraiment, sans façons, vous n’appréciez pas les chocolats, rabattez-vous sur les autres friandises : pâtes de fruits, marrons glacés, Sarments du Médoc, etc.
Et si vous n’aimez rien, changez de rayon et n’en dégoûtez pas les autres !