Quand j’étais journaliste, j’écrivais, parfois chaque jour, un article. Critique de spectacles, entrevue d’artistes, présentation d’événements pour un quotidien, puis longs papiers sur des sujets divers et variés pour les magazines. J’ai toujours écrit sur commande. J’obéissais au doigt et à l’oeil. Un jour, j’ai rencontré Prince. Oui, LE Prince. C’est beau l’obéissance. Jamais, en vingt ans, je n’ai su si j’étais lue.

Sauf une fois. J’avais eu l’audace d’évoquer Céline D., une chansonnière québécoise qui a le malheur de s’appeler comme l’autre. Ouh lala, pluie d’appels. Donc, j’étais lue. Appréciée, détestée, peu importe, j’étais lue.

Aujourd’hui, je ne sais plus. Environ 3500 exemplaires de mon essai ont été achetés (il y a 10 ans).  Aucune pige à l’horizon malgré des propositions de sujets et 25 ans d’expérience. Un manuscrit de premier roman qui rebondit d’un éditeur à l’autre. Des semaines de stage d’écriture qui ne mènent à rien. J’écris ce blog depuis 15 mois, j’ai 7 followers !!!! Soit j’écris de la merde, soit … tout le monde s’en fout ?

Voilà, c’est une crise. Oh allez, une crisette. L’aube d’un changement radical de cap. Avec l’ouverture vers d’autres horizons… à suivre.