Arrivée en Normandie. À 30 km de Rouen, alors qu’il a fait beau pendant 600km. Plouch. Un rideau de pluie s’abat sur nous. Un peu comme dans Bienvenue chez les Chti’s. On ne peut qu’en rire. Quelques jours plus tard, la coïncidence se reproduit à l’arrivée en Bretagne. Normal. Le seul endroit de France où il peut faire beau plusieurs fois par jour ! En fait, il a plu pendant trois heures de route… sans compter les embouteillages à chaque abords de grandes villes du parcours. Bref, après 20:30, nous arrivons finalement à Vannes. Plouch. 2 minutes plus tard, un vent de fous, et re-plouch.
Alors, après le GPS Marocain de Gad Elmaleh (oui, notre éternelle référence), nous testons le GPS Breton. Un peu comme le pays Basque qui a décidé de devenir totalement Basque, la Bretagne s’est bretonnisée avec le temps. Ça donne donc des situations formidables : tu cherches une ville, tu ne la trouves pas si tu ne connais pas son équivalent breton. Chaque rond-point est l’occasion de se perdre. Combien de tours de la Reine avons-nous fait ? (Ce qui signifie tourner autour d’un rond-point en agitant la main à la manière de la Queen Elisabeth).
Fred secouant le GPS du iphone. Le GPS s’obstinant à indiquer à Plescop, l’adresse que l’on cherche à Séné. Et nous voilà, sans le savoir, de l’autre côté de Séné, à neuf heures du soir, sous un des nombreux grains locaux. Plouch. Re-plouch. Et dix de der. On tourne carrément en rond. Pas moyen de trouver un nom de rue. Pas moyen de trouver le nom d’un village. Et tous ces noms absolument Bretons.
C’est là que le fou rire m’a pris.
Bien des couples auraient choisi de s’engueuler. Moi, au volant, j’étais écroulée de rire. J’en pleurais presque. Impossible de m’arrêter. D’autant que les enfants embarquaient dans mon délire. L’hilarité générale n’a toutefois pas contaminé le copilote. Grognon a finalement téléphoné à nos hôtes pour comprendre. Découvrir les mystères de la route… Et ouais, nous étions exactement à l’opposé de la destination. Pourquoi ? Un probable carrefour où nous avons pris le mauvais chemin. Le fou-rire toujours prêt, j’ai fait un nouveau demi-tour. Un de plus, un de moins… Je riais toujours, mais sous cape. Le copilote veillait !
Je sais, fallait y être pour saisir l’ampleur de ma rigolade. Mais j’avais envie de raconter que j’ai cette drôle d’habitude, dans des situations délicates, de privilégier le rire aux larmes. Ça énerve, parfois 😉