J’hallucine.
France inter, radio d’État, payé par les impôts des contribuables, est en grève depuis 3 jours. J’adore écouter France inter, donc, ça m’emmerde. Je me sens prise en otage, j’ai horreur de ça. La grève sera reconduite demain. Votée à l’unanimité par les 100 personnes membres du Syndicat SUD. Pourquoi ? La délocalisation de 4 techniciens. Oui, oui. Quatre techniciens qui faisaient sûrement très bien leur boulot, seront changés de service (dixit la direction). Vous avez bien lu : ils ne perdent pas leur emploi.
D’accord, c’est un drame. Moi qui ai toujours travaillé à mon compte, sans l’ombre d’aucune protection sociale, et encore moins de fantasme de syndicat, je devrais compatir. Je suis vraiment une sale vache.
3 millions de chômeurs en France. 10,5% de la population active. Des plans sociaux pour des milliers de salariés, particulièrement dans les secteurs industriels.
4 mecs se font virer (sur les 4000 et quelques employés de Radio France), hop, grève. Je rêve. Tu m’étonnes que personne n’en parle sur les autres chaînes du groupe…
C’est le temps de tromper F.Inter avec F.Culture 😉 merci Sophie !
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quelques chiffres datant de … 2006
Radio France (extrait de Stratégies.fr qui, contrairement à moi, ne sont pas des bouffons)
4 050. Nombre de salariés permanents dont 622 journalistes.
44. Âge moyen (43 ans pour les journalistes).
3 214. Rémunération mensuelle moyenne nette en euros de l’ensemble des salariés de l’entreprise.
3 %. Augmentation salariale 2005 des journalistes (+1% pour les non-journalistes).
347. Nombre de journalistes salariés non permanents.
54. Stagiaires postdiplôme durant l’été 2006.
19 %. Taux de syndicalisation au SNJ.
82,65. Tarif de la pige à la journée pour un journaliste professionnel.