Il parait qu’en vieillissant, on vit de moins en moins de première fois. Logique. Pourtant, ces temps-ci, je n’arrête pas. J’adore. Je découvre plein de trucs, j’en apprends tout autant. Passionnant.

dessin de Jale, La Main tendue vaudoise

Aujourd’hui : test de discrimination auditive.

Gros mot pour traduire une réalité simple: qu’est-ce qu’on entend réellement dans un environnement sonore bruyant ?

Assis dans un fauteuil, mon fils écoute attentivement une série de mots prononcés, avec les bruits d’une salle de restaurant en trame sonore. Il doit les répéter. Il s’est trompé 6 fois sur 10. Traduction : dans le bruit, il entend mal, voire pas. Dans une salle de classe où le maître crie, où les enfants chahutent et parlent fort, il n’entend pas.

Autre évaluation, la tolérance au bruit.

Un adulte ordinaire peut endurer 110 db environ. Mon fils réagit dès que 70 décibels sont atteints. Deux assiettes qui se cassent sur un carrelage. Inutile de préciser qu’une salle de classe grimpe vite sur le décibel ! Or, le cerveau est fantastique. Il défend ses organes. Pour protéger l’oreille agressée, il décroche. Traduction : quand le niveau sonore de l’environnement est trop élevé, mon fils n’entend plus.

La conclusion coule de source. À l’école, les difficultés que rencontre mon fils pour discriminer les sons, nuisent à ses apprentissages. Je n’avais jamais entendu parler de ces évaluations. L’audiogramme, qui définit la quantité de sons entendus, oui. Mon fils entend très bien. Mais comment écoute-t-il ? La bonne nouvelle, tout se rééduque. Des heures de plaisir en perspective.

Je ne peux pas m’empêcher de penser à tous ces enfants victimes d’un déficit d’attention. Peut-être ont-ils juste un problème de discrimination auditive, ou une intolérance au bruit. Qui sait ?