Cette histoire Cahuzac, par exemple. Un type est chirurgien esthétique, il tombe dans la politique. Pourfendeur de l’exhibitionnisme économique, il prône la rigueur. Sauf qu’il a planqué des sous en Suisse! Ça la fout mal, mais franchement, il faut être bien naïf pour imaginer qu’il n’a des liasses dans le dos. Depuis quand un chirurgien esthétique ne fait pas un paquet de blé ? Du coup, le gouvernement demande aux ministres, et consorts députés, leurs potes les maires, etc. d’afficher leur patrimoine. Aïe aïe aïe, levée de boucliers. En France, on ne parle pas d’argent, et on le montre encore moins.
L’argent, serait-il sale ?
Que des gens qui bossent comme des fous gagnent des mille et des cents, tant mieux. Ils font fonctionner l’économie nationale d’une manière ou d’une autre. A priori, quand un riche va au resto, il flambe un peu plus qu’un chômeur. Là où, nous contribuables, on grince, c’est quand les riches n’ont, comme Picsou, que l’obsession d’en avoir plus, et sont prêts pour ça, à ne pas payer leur du à la société.
Finalement, Depardieu visait la même chose en se domiciliant en Russie : ne pas payer d’impôts en France.
C’est marrant, certains râlent plus que d’autres à l’idée de rendre des comptes sur leur patrimoine. En ont ils un si gros qu’ils en ont honte ? Quels cachottiers. Dans la plupart des pays occidentaux, les hommes politiques – voire les chefs d’entreprises – ont l’obligation de lever le voile sur leurs biens. Comme les contribuables lambda finalement. Normal.