Hier un policier débarque chez moi. Très gentiment, il réclame mes preuves d’identité…
Une inconnue – Lynel Tyzan (ça ne s’invente pas) – aurait pris mon adresse actuelle, mes date et lieu de naissance, et surtout mon arrivée du Canada, pour demander un permis de conduire…
USURPATION D’IDENTITÉ
Comme je vis dans un village, la Préfecture de police qui a émis mon nouveau permis a eu des doutes. En ville, ce serait passer comme une lettre à la poste.
Une émission sur France 5, le mois dernier. Hasard. Et cette statistique :
Quatre cent mille personnes, soit 8% des Français, déclarent avoir été victimes d’une usurpation d’identité au cours des dix dernières années… Le Monde, 10 octobre 2012.
L’usurpation d’identité est le fait de prendre délibérément l’identité d’une autre personne vivante pour réaliser des actions frauduleuses commerciales, civiles ou pénales, accéder aux finances de la personne usurpée ou commettre en son nom un délit, ou accéder à des droits (indemnités sociales) de façon indue, explique l’article.
Les histoires (présentées par Anne-Laure Fournier dans l’émission de France 5) sont terribles :
Cela fait quatorze ans que Dominique R. a été contrainte de mettre sa vie entre parenthèses à cause d’une inconnue : « Elle a pris ma vie : elle a voté à ma place, elle a mis des enfants à mon nom, elle a pris mon numéro de Sécurité sociale. Je travaille et je cotise, mais c’est moi qui me retrouve sans couverture sociale. » Des années de déboires judiciaires qui ont mis fin à sa vie de couple et l’ont plongée dans la dépression.
Pour Dalila B., il y a seize ans que le cauchemar a commencé : alors qu’elle s’apprête à se marier, elle découvre qu’elle l’est déjà. Un simple acte de naissance envoyé sans vérification par la mairie a permis à son usurpatrice de s’approprier son identité française. Il faudra six ans à la victime pour faire annuler le mariage.
Encore un sujet de roman…