Il est 6:15. Sur le plateau du Beon, le soleil émerge, derrière les montagnes. Les premiers rayons me réveillent et sèchent la rosée sur la tente. Les cloches des vaches ponctuent le silence. Tout le monde dort. Le décor est planté pour la journée. Sublime. Instant d’absolu.
Après ce ne sont que de brefs clins d’oeil… du bavardage visuel qui traduit, pauvrement, le plaisir des heures passées à marcher, rigoler, débâter, pique-niquer, marcher, se plaindre de la chaleur, mettre les bâts, marcher, barboter dans un abreuvoir, éviter les bouses de vaches, boire du rhum arrangé, penser, observer les nuages, croiser des inconnus, encourager des coureurs de trail qui préparent l’Ossaloise, marcher, dire des bêtises, charger les enfants pour tenter (vainement) de les ralentir et de contenir leur énergie… Tout ça.