Vous manquez d’amis ? Placez une annonce sur Kijiji, et autres leboncoin de ce monde.
Étagères suédoises à 15 $ chaque : 30 appels dans la journée. Armoire à 30$, même succès. Dans tous les cas, un seul gagnant : l’acheteur.
Quand l’acheteur potentiel rate le meuble tant convoité, à si bas prix, sa déception est palpable : oh nonnnnn, zut, oh c’est dommage, nonnn. On croirait la girafe d’Avez-vous déjà vu ?…
Quand l’acheteur arrive récupérer son bien, il est joyeux. La bonne affaire qu’il a faite, ouh la la. Ils s’en frotterait les mains, si elles n’étaient pas occupées à charger la voiture, pousser, tirer, coincer l’achat dans le coffre trop petit, trier les billets.
L’acheteur immigré marchande spontanément. Quel que soit le montant réclamé. Cet homme qui me demandait – par courriel – si le prix du meuble TV à 30 $ était négociable. Dans la même phrase, il m’annonçait son désir d’y installer un écran de 50′. Attends Jo, ta télé vaut plus de 5000 boules et tu m’emm… avec une réduction sur de l’usagé, déjà offert à un quart du neuf ? L’acheteur Québécois, moins. Je pense à ce petit mec qui a acheté un énorme module de rangement et payé, rubis sur l’ongle et propre sur lui. La Québécoise, elle, en veut plus pour son argent. N’est-ce pas, madame ? J’ai baissé trois fois mon prix, j’ai démonté l’immense armoire, je vous en ai refilé une autre dans la foulée, mon fils a passé une journée à vous aider, et vous ne lui avez même pas refilé la pièce. Pas fort.
Enfin quelle que soit la clientèle, placer une annonce sur un site de vente en ligne est un moyen terriblement efficace de se débarrasser de quoi que ce soit. Un seul truc : un prix juste, forcément attrayant ! Ma règle ? La valeur du neuf divisée par deux, réduite ensuite en fonction de l’usure. Ça marche. 98% des gros morceaux vendus. Pour les petits items… Ça fonctionne moins bien. Quelques appels sur plusieurs jours, aucun achat. Après, on ne peut pas gagner à tous les coups !