là, je le dis tout net : j’ai honte. Parce que non seulement j’écris conso, mais pour un produit d’absolue frivolité : le Shellac.
Shé, quoi ?
C’est sûrement une marque déposée, commercialisée essentiellement par CND ™ , une entreprise… forcément américaine. Qui d’autres que les Américaines -quand elles ne sont pas Californiennes/nature/ santé/poils longs/graines et kale dans l’assiette- voue un culte permanent (au choix) aux ongles, aux cheveux, aux crèmes, aux pots, etc. ?
À ce registre, je ne suis pas Américaine. Mais alors pas du tout. Je vais chez le coiffeur une fois par an, et encore. Je suis plus que rarement maquillée. Mes sourcils ressemblent à des champs de bataille. Quant aux ongles…
Seulement voilà, j’ai eu une fille… maquilleuse. Lors d’un passage à NY (par contre, je suis snob!), elle m’a fait découvrir la pédicure. Le kiff total. Un massage pied-cheville-mollet, des gratouilles de peaux mortes, du vernis sur les ongles… Ah la la.
Toujours à l’affût des nouveautés « beauté », elle est arrivée un jour avec des ongles de quatre couleurs différentes : taupe, rouge, bleu, et Jean-Paul Gaultier. Si je vous le dit. Un doigt par main était à rayures bleu et blanc, avec un coeur rouge. Waouh. À l’heure du nail art, ça n’étonne presque personne, sauf moi. Trois semaines après, son vernis tenait toujours : la magie du Shellac.
Grosso modo, c’est un vernis à ongles qui est « cuit » aux UV entre chaque pause. Écolo à fond ! Une couche préliminaire, trois couches de vernis, une couche transparente qui recouvre le tout (top coat)… Et vos doigts sont beaux au moins deux semaines. Impeccable. Finalement, c’est la repousse qui oblige à recommencer. Quant à la dé-pause, comme le Shellac est vraiment séché intensément, il faut envelopper chaque ongle dans un tampon imbibé de dissolvant, puis maintenu 10 minutes en place par du sparadrap, pour l’enlever.
J’étais tellement fan que j’ai renouvellé l’opération plusieurs fois de suite (version « comme-ma-fille », puis taupe intégral, blanc irisé, vert bouteille brillant, terracotta) . Environ 6 mois. Mais là, j’avoue, à ma grande déception, mes ongles sont un peu défraîchis.
ps. à Bordeaux, c’est ma copine Véro d’Ongles formation qui me tripote les patounes. Seul lieu habilité Shellac en ville. À Montréal, je recommande la formidable Alissia chez Les Garçons coiffeurs. Compter… 30 dollars ou euros, et 1h30 de boulot.