Mon fils est né en catastrophe. Sorti trop vite. Une heure après sa naissance, électroencéphalogramme plat. Merde. Cinq heures plus tard, le même EEG complètement délinquant. À cinq jours, de moins en moins d’altérations. À cinq mois, aucune marque d’un handicap majeur.
À dix ans, le médecin a voulu faire une nouvelle IRM, au cas où. Au cas où quelque chose serait passé inaperçu, la dyspraxie ne suffit pas. Alors O.K.OU, IRM il y eut.
Le résultat est simple, le radiologue appétissant : « discrètes séquelles dans les régions frontales, aucune anomalie significative… » Tout va bien, quoi.
La nuance entre faire de notre fils un cobaye d’expériences et le laisser tranquille, est outrageusement mince. Il y a tellement de parents qui ne bougent pas. Déni. Alors nous allons de l’avant, nous faisons bilan sur bilan. Le diagnostic se précise, mais finalement… Heureux il sera.
Comme dit mon amie Michonne « Ouf, c’est dur d’être parent. » Ouais, personne ne nous a jamais dit que ça pouvait arriver tout ça. Ni la crise d’ado, ni la détresse du harcèlement, etc. Ni le couple qui ballotte, ni l’égo qui part en vrille.
Merci à tous les praticiens qui accompagnent notre fils dans ses apprentissages. Merci.