7 jours de chantier, comme dans : ça-fait-une-semaine-qu’on-est-propriétaire !
conversation surréaliste :
– chérie, j’ai une bonne nouvelle
– ah oui, laquelle, parce que je suis un peu dégoûtée de la life aujourd’hui
– le toit n’est pas isolé !
– je ne vois pas en quoi c’est une bonne nouvelle, mais …
– si, du coup, on peut isoler comme on veut.
logique de mec ?
admirez le porte couche, une espèce de harnais à sac… n’importe quoi.
et oui, je suis vraiment découragée. Ma nouvelle amie (ci-dessus) s’est avérée détestable. PPffuu.
en arrivant chez Kiloutou ce matin, souriante (surtout devant le regard ébahi des vrais gârs de construction attendant leur tour après moi, en robe de coton noire), prête à affronter les planchers dans la bonne humeur, je ne m’attendais pas aux deux heures qui allaient suivre.
Éreintée, le dos en vrac (l’ostéo ne sera pas contente), le nez plein de poudre rouge (pas très écolo tout ça, et même pas illicite), les oreilles vrombissantes (l’orthophoniste, non plus)…
« bienvenue dans le monde de la rénovation », m’a encouragée Fred. Merci, hein, merci.
Pliée en deux (tu parles d’une hauteur bâtarde), j’applique les consignes du marchand et démarre la « bordureuse ». Durée de vie du premier disque abrasif (#24, très gros grains) : 3 mètres et 1’30 »; le monsieur de la location m’avait prévenue: ils s’usent naturellement par le milieu. Bon. Je change tout le bazar. Je m’arrache un peu de peau en effleurant l’abrasif… Durée de vie du second : 45″. Waouh. Ça s’use vachement vite quand même. Surtout ça s’enlève tout seul. Étonnant. Nouveau changement de disque, assorti du changement de sac qui a crevé je ne sais pas trop comment. Durée de vie du 3e disque abrasif : 15″, et vol plané immédiat de l’autre côté de la pièce. Euh ??
en moins de 5 minutes. Je suis trop forte.
même pas mal !
appel chez le loueur… un réglage plus tard, le disque abrasif tient en place, mais un 2e sac s’éventre, répandant toute sa jolie – et très fine – poudre rougeâtre. Non, je ne vais pas me laisser emmerder par une machine. Je m’en fais un devoir. Et je recommence. Tout tient en place, sauf la rallonge. La machine s’arrête, je branche à nouveau en pestant…. AHHHHHH, la ponceuse part en vrille toute seule dans la chambre. Impossible de l’arrêter. Là, j’avoue avoir eu un premier moment de découragement.
les dessins improvisés par la bordureuse folle.
3 chambres, 7 disques et sacs (tous crevés) plus tard, je suis finie, brûlée, écoeurée. Je réduis immédiatement mes ambitions : cet après midi, je ferai l’administration et les plans. Jeudi, je passerai la grosse ponceuse, et on verra qui aura le dernier mot.
non ce n’est pas le pied, mais l’évaluation relative du tas.
une bordures sert à poncer les… bordures !
ps. je ne sais pas si ce sont les solvants d’hier, ou le morceaux de croquant à l’érable au dîner, mais j’ai fait des rêves vraiment très délirants. Enfin, plus que d’habitude !