… ou J-14. Ça dépend si on est positif (comme moi en général), ou négatif (comme moi, les autres jours). Peu de gens sont venus chez nous. Ont vu le chantier. L’électricien, hier, a eu peur. « Vous n’y arriverez jamais! »; notre ami aujourd’hui a relativisé : « si vous venez tous les jours à plusieurs, ça devrait le faire. » J’adore les encouragements.

pourtant ce matin, j’étais heureuse. Je rêvais de passer la Shop Vac. L’aspirateur de chantier, quoi. L’aspirateur, le rôle de ma vie, le pouvoir absolu des femmes. Euh, je rigole. Parlant Shop Vac, je réalise que mon vocabulaire de rénovation a été appris au Québec – là où le français est mieux préservé que partout dans le monde, mais où l’univers des voitures et de la construction sont appelés (forcément, vu le marché) en anglais. Donc, je cause une drôle de langue dans ma tête. Oui, chez Kiloutou, je francise !

Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime, hurlait Johnny. Moi aussi, na.

tandis que j’aspirais goulument, je pensais à toutes mes copines qui manipulent les outils à la perfection. Enfin, bien mieux que moi. C’est vrai que c’est un gros trip. Le résultat est immédiat : si tu fais une connerie, tu la constates tout aussi vite. Mais quand ton plancher se met à blanchir, et que soudain tu te prends pour Numérobis… Tu anticipes soudain tout l’étage. « J’suis rassurée, là »

et ce matin, bonheur. Mon voisin, parfaitement au courant – rapport au bruit – de mes activités de ponçage, m’a prêté celle qui deviendrait ma nouvelle amie. Une vraie amie, qui ne me trahira pas : la ponceuse à ruban. La révélation. Ouais. C’est fort comme sensation. J’ai des vraies émotions dans la vie. Après, je me suis fait trois ponceuses différentes en 24h : circulaire, à ruban, énorme ! Threesome d’abrasifs.

comble du bonheur. Je me suis offert un truc pas possible : mes nouveaux bloc son. Ça change des boules Quiès et autres bouchons mous à placer dans les oreilles, en rêvant qu’ils les isolent du bruit extérieur. Parce que, bon, la ponceuse fait preuve de quelques petits vocalises excessives…

avant/après (et encore, il manque l’étape 1)me semble que ça a de la gueule quand même. pppfffuuuuu.

j’ai fait tout ce que j’avais à faire: poncer le plancher de 4 chambres. Aujourd’hui, grain #80. Jusqu’à l’arrivée du « vrai » bricoleur maison. The Pro, lui-même, himself, en personne. Et là, ma fierté planétaire de débutante s’est écrasée telle la crêpe sur les pieds de la cuisinière. Ploch. Non seulement il n’a pas eu l’ombre d’un compliment sur mes planchers pourtant poncés de près, mais pire, sans un mot il m’a montré comment je devais faire. Genre « je-sais-pas-comment-tu-fais-toi, mais regarde… » et de refaire les parquets, live.

dégoutée, je suis partie acheter les croquettes du chien. Je dois être susceptible ?!?

dommage, parce qu’aujourd’hui, c’était fête ; des potes venaient aider. La petite courait partout, l’ado ne lâchait pas son portable, même en ponçant une porte. Heureusement, le père enlevait les portes (avant ponçage). Il se les est toutes faites. Une après l’autre. Quelle santé !

soirée pizza. Logique, non ? Bof. Non. J’ai préféré la salade.