Mon escale montréalaise… en 10 lieux de vie. (oui, 10 déménagements aussi)…
allez les ami(e)s, lâchez vos souvenirs !
août @ déc. 1987, rue Saint-Denis. Le Plateau avant qu’il devienne branché et réservé aux Français de France !
janv @ juill. 88. Terrasse Saint-Denis, au coin de Sherbrooke. Les premières joies de la colocation ! Un Américain, un Français, un Pakistanais. Un grand tableau pour l’horaire des corvées domestiques, et des fêtes inoubliables.
sept 88 @ oct 90 . Ave du Parc. Une colocation, heureuse. Je suis tombée amoureuse du chat quand je suis entrée dans l’appartement. À quatre pattes, gratouillant la bête, j’ai discuté loyer et autres détails du quotidien avec la belle Sylvie. Elle a craqué et m’a choisie. Une sincère amitié est née.
nov 90 @ 93. rue Drolet (nord de Castelneau). Premier « vrai » chez moi : un couple, deux mini filles adorables, un chat de passage, des amis qui défilent, bureau à la maison, wee dans les Laurentides, et même une voiture (ah, ma Yugo à 1000 piasses !)
nov. 93 @ juill. 95. rue Saint-Dominique. Retour à la vie en solo. Ma copine Nicole et ses joyeuses filles veillent sur moi.
juill. 95 @ juill. 99. Mon histoire d’amour avec Outremont commence là : rue Durocher, entre Lajoie et Van Horne, début (géographique et chronologique) du fief Hassidim. Malika comme voisine, et un propriétaire Chinois au curieux nez de cochon (merci Justine de me l’avoir fait remarquer, devant lui)
et dire que j’ai oublié ave Van Horne, entre Davaar et McEachran (juill 99 @ juill. 2000)… notre 41/2 au 3e étage, des couchers de soleil quotidiens, des plantes qui poussent toutes seules, les filles dans la même chambre, ma grossesse endormie, un nouvel homme dans ma vie 😉
ce nouvel homme achètera notre première maison.
juill. 2000 @ sept. 05, rue Lanaudière (sud Jean Talon). Que du bonheur : deux naissances, des amis à la pelle, des soupers permanents, des rigolades à n’en plus finir, la rencontre de voisins formidables, la piscine, le mariage, une locataire sympathique… Et dire que j’ai voulu quitté tout ça. C’est quoi mon problème ?
oct. 05 @ déc. 06. rue Davaar (nord Van Horne). Retour à Outremont, en haut du triplex nous appartenant. Fred refait tout. C’est magnifique, mais pas assez grand pour notre bruyante tribu, et nos emplois à temps plein.
déc. 06 @ août 13. rue Wiseman. THE maison de rêve. L’aboutissement.
Coup de foudre instantané à la première visite. 250m2 sur trois étages, 5 chambres, une salle de bain à refaire, un salon souvent vide, une salle à manger occupée en permanence par la tribu, les copines des filles, les amis des parents, la famille, une cuisine pas très fonctionnelle mais utilisée à plein régime, des balcons, des tableaux aux murs, des voisins charmants, une terrasse au fond du jardin, des travaux chaque année, des petites fleurs, des pivoines… beaucoup de bonheur, des crises aussi. De plus en plus fréquentes. Est-ce là l’origine de ma volonté de quitter le Québec ?
Une maison ultra vivante, personnelle et pleine d’âme.
« Ce ne sont que des briques », me dira Bouba tandis que je sanglote à l’idée de la vendre; « Quant à l’esprit, tu l’amèneras partout avec toi. »
Depuis 1995 (je crois), Philippe, sympathique fondateur du Plan pas con (par analogie moqueuse au Plan Panneton, leader de la discipline au Québec), a effectué TOUS mes déménagements sans même casser un verre. À ce titre, et pour son indéfectible sourire : MERCI.
le 1er juillet 2014, j’entamerai ma 18e installation dans une nouvelle maison, ici, à Bordeaux.