Une page de tournée… je suis restée polie et souriante pour l’état des lieux, devant un propriétaire qui a pollué les deux ans passés dans la maison. Drôle de bonhomme, obèse, transpirant la mauvaise santé, les cheveux blond-roux sur un teint livide, sans âge. « Transition Manager » comme signature de ses mails condescendants. « Madame, je lis que vous avez intellectuellement compris les explications qu’on vous a transmises », m’a-t-il écrit un jour au sujet d’une tondeuse en panne. Et après on s’étonne que j’a quelques préjugés à son endroit.

C’est fini, donc. Au revoir la prairie, on t’aimait bien. Enfin bon, après 4 jours de nettoyage, et 4 dernières heures à récurer ce matin même (balai en main, à 6:32, j’ai regardé), une conclusion s’impose : nous ne sommes pas des maniaques… de ménage. Boy, 75 minutes à cirer le plancher à quatre pattes, près de 2 heures sur le frigidaire. J’ai gagné contre une espèce de sauce chinoise (?) collée, façon définitive, sous le tiroir de légumes. L’endroit que tu ne vois jamais, sauf quand tu regardes parce que tu n’as pas le choix.

même en cherchant bien, la maison « meublée » ne nous manquera pas 

Parce que franchement, si tu as le choix entre faire le ménage et les soldes ? Oui, oui, tu fais l’amour. À part ça.

la vue, le premier matin. Nous avons des amis formidables : non seulement Stéphane nous a aidés à déménager, mais avec Jessica ils nous hébergent joyeusement. Merci.

Et maintenant, nouveau défi. Vivre pleinement et heureux… chez les autres. Nous n’avons plus de maison : l’ancienne n’est plus à nous, et la nouvelle est, comment dire, à mi chemin entre l’entrepôt et le chantier, ou l’inverse. Un bon gros bordel quoi. Inhabitable en l’état. Même sans être trop regardant. Mais l’espoir d’y vivre ne nous quitte pas.