Il n’en faut peu pour être heureuse, vraiment très peu pour être heureuse, un peu d’air pur, de la chaleur, des paysages inconnus et inattendus, des amis pour partager, des fou-rires, un bon plat même très simple… pour moi, le bonheur, c’est ça.
Samedi, j’y étais – j’exagère à peine, quelque part entre le paradis (rien de moins) et l’océan. Le lac d’Hourtin-Carcans, l’un des plus grands de France (18 km nord-sud). Une mini marina qui doit être surpeuplée l’été. En hiver, no soucy. Pas un chat. La misanthrope en moi sourit ! Une plage, une digue, un immeuble, des bateaux petits plutôt. Histoire de pêcheurs.Pas un souffle de vent. Un voilier rentre au port au moteur. L’eau lisse réfléchit.
Trop contente de ma découverte, je renouvelle une semaine pus tard. 30 novembre. Ma fille a 24 ans. Je suis d’humeur joyeuse. L’esprit de plénitude guette ! Nous reprenons la route d’Hourtin, pour pousser jusqu’en ancienne base d’hydravions. Merci Wikipedia. En passant devant nous avons hésité entre pensionnat ou prison… Des bâtiments abandonnés inspirants pour qui veut bien les observer avant qu’ils se transforment en repère de touristes. On roule encore un peu. Piqueyrot. Un lieu dit improbable. Une école de voile. Des catamarans affalés sur la plage. On doit être hors saison. Personne, encore. Bientôt l’hiver. Ici, il fait encore trop doux. Fils se trempe les jambes. Il aura la mauvaise foi de trouver l’eau, bonne. C’est frais, c’est froid. Un homme se baigne pour de vrai. Je me contente des pieds. C’est doux.
Coincé entre Hourtin bourg, et plage. Piqueyrot entre le lac et l’océan, appuyé sur la réserve naturelle des dunes et des marais : une pinède, des kilomètres de pistes cyclables, à marcher si le coeur en dit, à courir bien chaussé. Des buttes qui finissent par monter vers le ciel bleu azur avant de plonger vers les vagues océaniques. Quelque part comme une révélation…
Ici les racines des arbres s’échappent. Cherchent la liberté pour courir vers le lac. Un accrobranche naturel.
Panneau inusité qui conduit le marcheur vers… l’eau ? Mais non, un panneau pour navigateur uniquement !
Ils doivent être nombreux l’été … il y a des bateaux amarrés partout. Chaque crique est prise d’assaut par des embarcations assez humbles. On n’est pas à Porquerolles ici !
C’est l’océan. Finalement. Ses vagues de novembre violentes. Le soleil affleurant. Les gens du coin qui se courbent contre le vent pour remonter la dune. Le froid qui gagne, malgré la douceur surprenante. Il est 17h. Il faut rentrer.