je ne maîtrise pas encore très bien le fonctionnement du blog… voici donc la suite de ma réflexion sur « L’attirance »;
Tout ça pour dire, l’amitié entre un homme et une femme adultes est-elle possible?
A priori, l’amitié naît de l’attirance intellectuelle ou physique. C’est le point de départ. Que ce soit dans un cadre professionnel, social, sportif, familial, il y a des gens avec qui « on clique ». On se sent plein de points communs. Quand ils n’existent pas, on les crée (écouter le sketche de Gad Elmaleh à ce sujet!). Puis, tranquillement, on partage: un projet, un repas, une visite au musée, une projection au cinéma, un week-end de marche, etc.
Plus on échange – des livres aux chaussures, des messages aux chansons, plus les liens se resserrent. On se rapproche à petits pas.
La collègue, la copine, la confrère, la camarade devient l’amie. On lui confie nos rêves, nos joies, nos fantasmes, nos folies, nos amours, notre histoire, nos drames. En peu de temps, l’amie nous connaît comme si elle nous avait tricoté. Je suis une femme, j’imagine que chez les garçons, c’est la même chose à quelques différences près. Les hommes sont souvent plus actifs: ils travaillent ensembles, ils jouent au tennis ou au hockey, ils marchent ou naviguent. Ils se parlent moins, ils se devinent. Ils sentent quand l’ami ne va pas bien ou vient de rencontrer quelqu’un, mais ils ne prennent pas le téléphone pour en discuter. Enfin je crois… Messieurs, répondez-moi! On s’entend, je parle des amis, pas des potes, ces éternels copains qui sont de toutes les conneries mais dont on ne partage pas les larmes quand ils viennent de se faire larguer. Tiens, là, ça marche au féminin aussi. On parle de cul avec les copains, on parle de cul et d’amour avec les amis…
Pour en revenir à l’amitié entre un homme et une femme, elle me semble impossible. Parce qu’à force de se rapprocher, de se renifler, et d’humer l’air du temps ensemble, on finit par se désirer. Même si, a priori, l’ami nous ne plaît pas, si l’occasion se présente, on va soudain vouloir le toucher, l’embrasser, se fondre à lui.
Or, passer la vingtaine – c’est un pré-requis subjectif, mais je reviendrai sur l’amitié adolescente une autre fois, une majorité d’entre nous est en couple. Heureux ou pas, ce n’est pas la question ici. Et là, l’amitié entre un homme et une femme prend une drôle de tournure. Allez donc expliquer à votre conjoint que le désir que vous avez pour votre ami ne porte aucunement préjudice à votre relation! Oui je sais, je suis très conservatrice, je ne vois pas le couple qui dure comme base de l’échangisme! (Tiens, ça aussi j’y reviendrais si je retrouve l’article que j’avais écrit sur ce thème. Oh mais oui, j’ai écrit sur des sujets très variés: des planchers de cuisine à l’épilation intégrale en passant par une entrevue avec Prince, ce qui trahit mon âge).
La suite logique de l’amitié enter un homme et une femme majeurs et vaccinés me semble donc au choix: la frustration – inhibée ou non, assumée ou pas – d’un des deux amis (celui qui aimerait que ça aille plus loin), la relation amoureuse (les deux avaient la bonne idée d’être disponibles au même moment) ou l’infidélité (avec ou sans divorce à la clé, pour celui des deux qui est en couple, voire les deux). La vie est mal faite, quand on est en couple, a fortiori avec des enfants, on fréquente de plus en plus de couples avec des enfants. Le syndrome de l’amitié qui se bonifie est le même, mais fait beaucoup plus de dégâts. Enfin moi, ce que j’en dis 😉
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Go girl !