Une guerre civile ne laisse personne indifférent : de l’ex- Yougoslavie au Rwanda, en passant par les plus récentes en Syrie et depuis une semaine entre Israël et la Palestine. Comment peut-on se déchirer de la sorte entre frères ? Mon voisin est mon voisin depuis toujours, je connais sa grand-mère, ses cousins, son oncle par alliance, toute sa famille. Aujourd’hui, parce qu’il n’a pas les mêmes croyances, parce qu’il ne mange pas comme moi, parce que j’ai mal à la tête, je sors une machette, une mitraillette, hop, je le tue. C’est comme ça.
Heu… je m’énerve facilement, façon soupe au lait, mais je ne tue pas mon frère (que je n’ai pas) dès qu’il fait un truc qui me déplaît. Je ne plante pas ma fourchette dans la main de ma voisine si elle rote à table et que ça me dégoûte. C’est normalement ce qui nous différencie de l’animal, non ? Une éventuelle capacité à retenir nos instincts meurtriers et/ou fratricides.
Dans le cas d’Israël et la Palestine, la reprise des hostilités génère, dans les réseaux sociaux par exemple, des prises de position radicales qui manquent franchement d’objectivité. David contre Goliath. Ainsi, les réactions au texte de Noam Chomsky qui a passé une semaine dans les territoires occupés. Sans réellement accuser ou défendre un des deux camps, le philosophe américain fait surtout le constat d’une situation dramatique. La Palestine serait, selon lui, une grande prison à ciel ouvert. Et bien, il se trouve encore des gens pour défendre la politique israélienne obstinément, quand de plus en plus de Juifs des États-unis, du Canada, de France descendent dans la rue pour pointer du doigt les agissements condamnables de leur État légitime.
It is not a war, it is murder. » écrit Chomsky
D’aucuns prétendent encore que l’auteur n’est pas objectif et qu’il tient des propos go-gauche primaires. Est-ce à dire que dans ce conflit, personne ne parvient à faire preuve d’humanité ? Quelle tristesse. Pendant ce temps, les morts se comptent à la pelle.
Enfin, ça ne s’invente pas tout de même :