J’ai décidé de commencer le mien avec une touche positive. Parce que se plaindre et râler ne sert à rien d’autre qu’à se coller des brûlures d’estomac. Et que le reportage que j’ai vu à Thalassa m’a secouée. Imaginez un type, ouvrier métallurgiste. Vie normale, une voiture, une maison qu’il est parvenu à s’acheter. Une vie ordinaire. Monsieur monte installer l’antenne de sa télé. Électrocution. Philippe Croizon ne meurt pas : ses extrémités sont brûlées. Il sera amputé des quatre membres.
Alors il a le choix : terminer ses jours en déprimant, écrasé devant la télé, dans son canapé; ou réagir. Il se met à nager. C’est mieux pour son corps et son mental. D’une longueur à l’autre, il se met à délirer… Et finalement, en 2010, à 42 ans, traverse la Manche à la nage. 13 heures et 26 minutes qui téléportent ce nageur pas comme les autres dans la notoriété. Philippe Croizon qu’aucun défi n’arrête, décide de s’en lancer un autre : rejoindre les cinq continents à la nage. Il entraîne avec lui un nageur hors-pair Arnaud Chassery, et c’est parti.
L’aventure Nager au-delà des frontières, que les équipes de Thalassa ont retransmise, traduit deux points essentiels : ne nous laissons pas anéantir par les tragédies de nos vies, et pour avancer, croyons dans nos rêves, même les plus fous. Une jolie philosophie !