Pour une raison que j’ignore, j’ai reçu plusieurs vernis à ongles pour les Fêtes. L’un Taupe foncé (merci Pascale), l’autre Lie-de-vin, ou bordeaux sombre (merci Hélène). Dans la région, ça tombe bien. Le Taupe fait écho à celui que j’avais acheté juste avant Noël, en prévision du réveillon. S’ajoute le Rose riche et dense de l’été dernier, complément parfait du Gris plâtre frais du printemps et du Terracotta utilisé en alternance.
Tous ces minis flacons sont très jolis sur la tablette de la salle de bain. Problème ? Poser le vernis. Aucune patience, la main qui tremble, peu d’habileté de la main gauche. Souvent, je me contente des ongles d’orteils. L’été, c’est ravissant. Sauf qu’entre myopie et presbytie, l’application devient aussi laborieuse.
Avant, j’allais chez les Chinoises. J’ai découvert les salons « pédicure/manucure » à New York. Snob, moi? Des États-unis au Canada, ces lieux sont essentiellement tenus par des Asiatiques, et entretenus (surtout à NY) par des Afro-Américaines. Le mépris entre les deux communautés est palpable, mais ces femmes ont besoin les unes des autres pour décrotter les talons des Blanches. Alors, le silence règne.
À Montréal, j’adorais aller dans la galerie du centre Eaton. Les esthéticiennes parlent mal anglais et encore moins français, elles pipelettent entre elles en cantonais, éclatent de rire et chuchotent en regardant entrer les clientes tout en malaxant les mollets, récurant les orteils, et coupant les peaux mortes de celles déjà assises. Une bonne heure pour la pédicure, un peu moins pour la manucure. Chaque séance se termine sous un séchoir approprié.
C’est dans ces temples hautement féminins – certaines tables sont réservées à la pose de faux ongles en acrylique – que j’ai découvert la marque OPI. Toutes les couleurs des différentes gammes sont magnifiques: originales et intenses, brillantes et lustrées. Surtout, chacune porte un petit nom (flacons américains uniquement). Kiss Me on My Tulips ou Just Spot A Lezard, mon petit dernier s’appelle We’ll Always Have Paris. De circonstance.
Reste le problème de la pose.
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Et oui, je viens d’écrire 300 mots sur du vernis à ongles. Rien ne m’arrêtera : jusqu’à l’infini et plus loin encore !
Bon, We’ll always have Paris, c’était pas mal comme nom.
Mais là, Kiss me on my Tulip, j’me peux pus.
Lorsque j’étais en formation d’auxiliaire de puériculture sur Bordeaux, j’ai connu à la maternité une auxiliaire de puériculture un peu forte, vois-tu, et si bien que lorsqu’elle se faisait les ongles des pieds, en rouge s’il vous plaît, elle posait son vernis au pif, son ventre l’empêchant d’y voir plus loin que son nez…..autant te dire que pas géant géant….
On aurait tant à dire sur les vernis.
Au plaisir de te lire, j’adore tes histoires.