barre à tribord toute…

Quand j’étais journaliste, j’écrivais, parfois chaque jour, un article. Critique de spectacles, entrevue d’artistes, présentation d’événements pour un quotidien, puis longs papiers sur des sujets divers et… Lire la suite « barre à tribord toute… »

présent simple

En écriture, comme dans le reste de ma vie, j’ai évolué au fil des vingt dernières années. Heureusement. À l’époque, mon plus gros défaut était le cabotinage: à force de vouloir faire su style, j’employais des tournures alambiquées avec des mots sophistiqués ou branchés… je me regardais écrire.

Aujourd’hui, je favorise l’écriture la plus simple possible. Ce qui n’est pas évident en français, l’anglais s’y prête beaucoup plus. Je n’écris pas dans la langue de Shakespeare, mais c’est pour moi sa plus grande qualité quand je la lis. À l’école, on nous a appris – enfin, ma génération – à élaborer, à ajouter, à compléter, à préciser… et finalement, à perdre le lecteur. Je me souviens que lorsque j’ai commencé à écrire au journal de l’Université de Montréal, je pouvais avoir des phrases de 7 lignes. Au secours! Il y avait tellement de subordonnées, que rendu au point, on avait oublié le sujet.

Les profs, les cadres de l’administration et les publicitaires/gens de marketing ont aussi la manie d’employer un vocabulaire incompréhensible avec des mots longs comme ça qui n’existent que dans leur glossaire professionnel.

Je préfère appeler un chat, un chat, et aller droit au but.

Je suggère à tous ceux qui veulent écrire mais qui n’osent pas, qui pensent qu’ils n’en sont pas capables, qui craignent que ce ne soit pas pour eux, d’adopter cette technique: travailler à partir de plans, inscrivez les grandes lignes, développez une phrase à la fois, une seule idée par phrase, pas trop de détails, n’essayez pas de BIEN écrire, laissez vous aller à écrire comme vous le sentez, ne vous prenez pas au sérieux, c’est drôle… et surtout, surtout, écrivez comme vous aimez lire, ne perdez jamais votre lecteur de vue et amusez-vous.

Ouais, et bien c’est plus facile à dire qu’à faire